Le maître mot de notre société actuelle est "jouissez ! jouissez sans entraves !". Autrement dit achetez, consommez, baisez tout ce qui bouge ou ne bouge pas (ou plus... ou pas encore...).
Bien sûr, il y a bien des rabat-joie comme Nicolas Bulot ou Yann anus Bertrand qui nous disent, le sourcil courroucé et l'oeil lançant des élairs : "attention, si vous continuez vous allez tous crever comme des chiens !" (tiens d'ailleurs, baiser un chien, est-ce dans l'air du temps? est-ce suffisamment hype-cool ?).
Tout est dans la nuance, effectivement.
Alors moi, pauvre con-citoyen, je suis où ?
D'un côté on me dit que je suis merveilleux (parce que je le VAUX bien...) et de l'autre que je suis une immonde pourriture putride et malfaisante qui pollue (je vous rappelle qu'en ancien français la pollution c'est la masturbation... pauvre planète qui nous sert de kleenex).
Si c'est pas de la schizophrénie...
Etant un être doué de raison (encore un fayot, celui qui a dit ça), je réfléchis :
le propre de la civilisation est de réfréner la jouissance, de permettre la sublimation (en gros, ne pas sodomiser sa concierge à la moindre pulsion mais lui dire : bonjour, chère madame, comment allez-vous ?) ; le lien social serait à cette condition.
D'un autre côté, si on arrête de consommer de plus en plus, notre pauvre monde se casse la gueule, c'est ce qu'on appelle la croissance (et alors mon voisin moustachu ne peut plus mettre d'essence dans sa mercédes pour aller aux putes, et c'est la fin).
JE FAIS QUOI, MOI ????
HELP !!!